Une saison au bord de l'eau, Jenny Colgan (trad. Laure Motet)

Un titre évocateur de vacances (on a le droit de les prolonger un peu, non?) et une auteure que j'avais énormément appréciée à travers sa trilogie de La petite boulangerie du bout du monde: il n'en fallait pas davantage pour que je me laisse tenter. Une question me taraudait néanmoins: sur mon échelle évaluatrice "Colganienne", où irais-je placer ce roman? Eh bien, au sommet! En 1ère place ex aequo avec La petite boulangerie précédemment citée, et donc bien devant le titre Rendez-vous au Cupcake Café, qui lui m'avait un peu moins emballée.

Dans Une saison au bord de l'eau, on retrouve la plume pleine de poésie de la romancière, et c'est en grande partie ce qui me séduit autant dans ses livres. Alors certes, voilà un roman qui va lui aussi trouver sa place en catégorie Feel Good, mais ne le considérer ou ne le choisir que pour cette raison serait vraiment dommage, voire réducteur.

Ce livre est bâti autour de deux personnalités que sont la jeune Flora MacKenzie et son patron, l'insupportable et brillant avocat, Joel Binder, mais également autour des amis et surtout de la famille de la jeune femme, endeuillée par la disparition de sa mère. L'action se déroule entre le tumulte de la vie londonienne et le charme envoûtant des îles  du nord de l'Ecosse, dont est originaire Flora. Le mélange de tous ces ingrédients donne naissance à une très belle aventure humaine, sous des paysages sublimes que l'auteure nous décrit avec brio. On entre aisément dans la complexité de ces êtres écorchés et on se laisse porter sur les plages immaculées du Grand Nord écossais, dont on sent presque les embruns... Bref, vous l'aurez compris, je vais me précipiter pour acheter les deux volumes suivants, puisque je viens d'apprendre qu'il s'agit en fait d'une nouvelle trilogie!

Ed. Pocket, 2019

Ed. Prisma, 2018